Né en 1945, Alain Louvier mène des études axées sur les mathématiques, tout en obtenant 9 premiers prix au Conservatoire de Paris, où il est élève notamment d’Olivier Messiaen et de Manuel Rosenthal. En 1968, il est le dernier lauréat (sur épreuves) du « Premier Grand Prix de Rome de Composition Musicale » décerné par l’Institut de France.

Pensionnaire à l’Académie de France à Rome de 1969 à 1972, il reçoit ensuite d’autres distinctions, dont le Prix Honegger (1975), le Prix Paul Gilson (1981) ou le Prix Georges Enesco de la Sacem (1986)
Directeur du CNR de Boulogne-Billancourt de 1972 à 1986, il y mène une politique de rénovation pédagogique assez remarquée, notamment en commandant à une cinquantaine de compositeurs très divers des courtes pièces destinées aux étudiants, y compris dans les niveaux initiaux.
Directeur du CNSM de Paris de 1986 à 1991, il réalise en 1990 le transfert du Conservatoire à la Cité de la Musique, tout en jetant les bases de nouveaux départements :
Pédagogie, Métiers du Son, Danse Contemporaine…
De 1991 à 2009, Alain Louvier enseigne au CNSMDP l’analyse musicale, ainsi que l’orchestration au CNR de Paris.
En mai 2009, il reprend la direction du Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt.
Depuis 1971, il mène une activité de chef d’orchestre tournée vers la création de nombreuses œuvres nouvelles, particulièrement avec l’Ensemble de l’Itinéraire, ou dans le cadre des Conservatoires ( Stockhausen, Scelsi, Grisey, Lévinas, Tessier, Stroë, Murail, Blondeau, Campana, Mantovani, Campo….)
Dans son œuvre de compositeur, Alain Louvier propose, dès 1964, une écriture et une gestique très personnelles pour les claviers (Etudes pour Agresseurs, Agrexandrins) ;
Il s’intéresse aussi à la traduction musicale des courbes géométriques ou des suites numériques (Hommage à Gauss, 9 Carrés pour 4 flûtes, Chant des Aires, l’Isola dei Numeri) ;
Il ouvre également de nouveaux horizons en introduisant la modalité dans l’univers microtonal des ¼ tons (le Clavecin non Tempéré, Suite en Do, Anneaux de Lumière, « S »).