Description 
D Erato STU 71514 (1983) parle quatuor Parrenin et la Maîtrise de Radio-France dir Henri Farge
Argument de l’oeuvre (Alain Louvier) :
Après avoir travaillé dur pendant 6 jours, Dieu s’est reposé le dimanche.
Mais le lendemain, il s’aperçoit qu’Il a oublié des tas de choses finalement très importantes, puisqu’Il s’ennuie à mourir devant Son oeuvre…
Et Dieu se remet à l’ouvrage.
C’est la seconde semaine de la Création, que la Genèse passe inexplicablement sous silence…
…le lundi, les neiges, glaces, cristaux gelés : Dieu semeur de neige…
…le mardi, les insectes : blattes, criquets, machaons, apollons et autres procoptères : Dieu multiplicateur…
…le mercredi, il pose les fleurs des champs en chantonnant des comptines : Dieu jardinier…
…le jeudi, les minéraux : schistes, quartz, calcaire : Dieu marchand de sable…
…le vendredi, les pantins, jouets, guignols : Dieu marionnettiste…
Le samedi matin, Dieu s’étant bien amusé, découvre qu’il manque pourtant…quelque chose…ou plutôt quelqu’un : c’est l’Enfant, qui va s’éveiller, découvrir peu à peu avec un émerveillement naïf toutes ces créations fourmillantes et bariolées.
A peine créé, l’Enfant est saisi d’une furieuse envie de jouer avec « tout çà » ; le final mélange les créations précédentes : la Récréation suit la Création : « je vis, je cours… »
L’Enfant symbolise la pureté, l’innocence absolues.
Plus : il ignore papa et maman !
Sur un texte en « blasons » de Paul Fournel, Alain Louvier a conçu une partition associant une Maîtrise d’enfants et de jeunes filles – divisée en trois groupes de 9 voix – à un sextuor à cordes. Le texte est prosodié de multiples façons : chanté, parlé, chuchoté, crié, inspiré, éclaté ou brouillé, de nombreuses interventions de solistes alternant avec des masses disposées en clusters étendus.
Le récit de l’Enfant est confié à un violoncelle solo doublant fidèlement une voix très jeune. Les quarts de tons y sont encore plus nombreux que dans le reste de la partition.
Enfin deux chœurs d’enfants plus jeunes s’ajoutent à la Maïtrise pour le final. Leurs parties sont volontairement plus faciles.
La version radiophonique superpose à la version enregistrée pour le concert des éléments extraits de la partition elle-même et mixés ; ainsi sont créés des appels à la mémoire, sortes de miroirs-multiplicateurs, sans autre manipulation électro-acoutique.
Cette œuvre, commandée par Radio-France à Paul Fournel et Alain Louvier, a obtenu le prix Paul Gilson 1981 décerné par la CRPLF (Communauté radiophonique des Programmes de Langue Française)